RÉCIT – Le ministre de l’économie s’est invité lundi au comité exécutif du groupe. Cette première suscite l’incompréhension du management ? Lui se justifie en assurant qu’EDF «n’est pas une entreprise comme les autres».
C’est qui le patron ? Lundi dernier, Bruno Le Maire a assisté au Comité exécutif d’EDF. La présence du ministre de l’Économie à cette instance de direction d’une entreprise, même si l’État est son actionnaire unique, revêt un caractère exceptionnel. « Même quand EDF était un établissement public industriel et commercial (EPIC), cela n’arrivait jamais », assure-t-on dans le groupe. « Désaveux », « fragilisation », « instrumentalisation politique » pour les uns, « logique », « conforme à la position de l’État actionnaire » pour les autres, cette initiative a jeté le trouble.
C’est une nouvelle étape dans la stratégie affichée de Bruno Le Maire de reprendre en main le dossier de l’énergie. Pour l’exécutif, il s’agit de défendre la compétitivité du territoire et de mener à bien sa réindustrialisation, en offrant aux entreprises l’accès à une énergie bas carbone, stable et abondante. Emmanuel Macron veut faire de la France le premier des pays développés à être décarboné. Pour ce faire, il doit pouvoir s’appuyer sur un parc nucléaire performant dans le long terme. EDF doit donc, plus que jamais, être en ordre de marche.
Mais ce niveau d’interventionnisme de Bercy commence à créer des tensions au sein de l’entreprise publique
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