L’accord conclu avec des investisseurs, non confirmé par OpenAI, signifie que la valeur de la start-up californienne a quasiment triplé en moins de dix mois, écrit le New York Times.
La valeur d’OpenAI s’envole. La start-up californienne a conclu un accord avec des investisseurs qui valorise l’entreprise à au moins 80 milliards de dollars (74 milliards d’euros), d’après le New York Times, après une année flamboyante mais mouvementée pour l’inventeur de ChatGPT. L’opération confidentielle, non confirmée par OpenAI, signifie que la valeur de cette entreprise leader dans l’intelligence artificielle (IA) a quasiment triplé en moins de dix mois, selon les sources du quotidien américain.
L’accord prévoit que la société basée à San Francisco vende des actions existantes à des investisseurs, Thrive Capital en tête, d’après l’article paru vendredi. Il permet aux dirigeants et employés de vendre des parts à un prix très favorable, trois mois après une crise majeure pour OpenAI, quand son cofondateur et patron Sam Altman avait été limogé puis réintégré en l’espace de quelques jours.
OpenAI a mis en ligne son logiciel d’intelligence artificielle générative ChatGPT fin 2022. Le succès de cette interface a suscité un engouement sans précédent pour cette technologie de pointe, capable de produire textes, sons et images sur simple requête en langage courant. Déjà investisseur de la start-up, Microsoft a mis les bouchées doubles. Le géant de l’informatique a injecté environ 13 milliards de dollars dans OpenAI ces dernières années.
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Crise majeure en novembre 2023
Il livre une concurrence féroce à Google dans le développement et le déploiement d’outils d’IA générative, au point que l’autorité américaine de la concurrence a annoncé en janvier le lancement d’une enquête sur les investissements dantesques de Microsoft, Google et Amazon dans les start-up spécialisées.
Fondée en 2015 comme une association à but non lucratif, OpenAI a traversé une crise majeure en novembre dernier. Son conseil d’administration a remercié le directeur général Sam Altman, figure charismatique de la Silicon Valley, l’accusant de ne pas avoir été «transparent». Les jours suivants, Microsoft a offert de l’engager, tandis que la plupart des cadres et employés d’OpenAI demandaient la démission des administrateurs et le retour du patron, menaçant de quitter l’entreprise sinon. En moins d’une semaine, Sam Altman revenait aux commandes.
Vendredi, l’éditeur de ChatGPT et du générateur d’images DALL-E a dévoilé un nouvel outil, baptisé «Sora», capable de créer sur requête des vidéos réalistes pouvant durer jusqu’à une minute. D’après le New York Times, OpenAI avait déjà conclu un accord similaire en début d’année dernière avec des sociétés de capital-risque, dont Thrive Capital, Sequoia Capital et Andreessen Horowitz, qui avait porté sa valeur à 29 milliards de dollars.
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