Pour contrer le déficit public, l’État veut continuer à vendre ses biens immobiliers

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Le ministre des Comptes publics estime que la cession de biens pourrait rapporter cinq milliards d’euros.

Après le dérapage inédit du déficit à 5,5% en 2023, l’exécutif est en quête d’économies. La vente d’une partie des biens immobiliers de l’État, pour lesquels celui-ci paie 2 milliards d’euros en loyers chaque année, continue d’être une piste. En 2023, 645 ont été vendus «pour une valeur de 280 millions d’euros», a annoncé le ministre des Comptes publics Thomas Cazenave dans un entretien à La Tribune Dimanche. Et l’exécutif a l’intention de poursuivre la manœuvre. «Nous devons céder des mètres carrés et réduire les dépenses énergétiques dans nos bâtiments. C’est vertueux pour la planète, ça l’est aussi pour les finances publiques», a déclaré le ministre délégué qui a, par ailleurs, redit son souhait de réduire les surfaces de bureaux occupées par l’administration de 25%.

«Quitter des locaux actuellement en location» doit permettre ainsi «d’économiser à terme 1 milliard d’euros annuels en dépenses d’entretien et en loyers», a-t-il précisé à La Tribune dimanche. Concernant les cessions de biens, Thomas Cazenave estime «leur valeur potentielle à 5 milliards d’euros, sachant que l’État possède 190.000 bâtiments, soit près de 100 millions de mètres carrés». Parmi les autres pistes figure celle «de mettre en location certains espaces». «Notre bonne gestion a permis, l’an dernier, d’augmenter de 20% les gains issus des loyers versés par les occupants du parc immobilier. C’est 1 milliard d’euros de recettes», affirme-t-il.

Ramener le déficit sous les 3%

Le Premier ministre Gabriel Attal, hostile à des hausses d’impôts, a répété cette semaine vouloir ramener le déficit sous les 3% en 2027 et a rappelé que le gouvernement donnerait la semaine prochaine «la trajectoire» actualisée pour atteindre cet objectif. Le programme de stabilité (les prévisions de déficit et de dette destinées à la Commission européenne, NDLR) sera ensuite «présenté en conseil des ministres mercredi 17 avril», indique Thomas Cazenave à La Tribune dimanche.

Missionnés par le chef du gouvernement, quatre députés de la majorité ont commencé à plancher en fin de semaine sur une «taxation des rentes» évoquée par Gabriel Attal. Ils devraient rendre leurs conclusions en juin. «Certains veulent que l’on ponctionne les profits, notamment chez les énergéticiens, d’autres préconisent de taxer les rachats d’actions. (…) Nous sommes ouverts aux propositions, j’ai demandé aux services de Bercy de fournir aux parlementaires tout le soutien technique nécessaire», a dit Thomas Cazenave.

Source du contenu: www.lefigaro.fr

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