Rénovation énergétique : le gouvernement veut assouplir le recours à l’aide MaPrimeRénov’

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En 2024, le gouvernement a souhaité recentrer MaPrimeRénov’ sur les rénovations plus lourdes et coûteuses mais beaucoup plus efficaces.
maurice norbert / stock.adobe.com

Le processus de rénovation énergétique comporte «désormais trop de lourdeurs administratives», juge le ministère de la Transition écologique.

Le gouvernement s’est engagé à réduire les «lourdeurs administratives» accompagnant les dossiers MaPrimeRénov’ d’aide à la rénovation énergétique, a annoncé ce jeudi le ministère de la Transition écologique. Les ministres Christophe Béchu (Transition écologique) et Guillaume Kasbarian (Logement) ont rencontré jeudi matin les présidents des deux principales organisations professionnelles du bâtiment, Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment, et Jean-Christophe Repon, à la tête de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment.

Les participants à cette réunion «ont unanimement alerté sur un processus de rénovation énergétique comportant désormais trop de lourdeurs administratives», affirme le ministère dans un communiqué. Ils se sont mis d’accord sur trois évolutions : limiter «aux subventions les plus élevées» les «obligations de recourir à un accompagnateur agréé», «simplifier le label reconnu garant de l’environnement (RGE, que les professionnels doivent obtenir pour intervenir sur des chantiers financés par MaPrimeRénov’, NDLR), notamment pour les petites et moyennes entreprises», et «lever les restrictions de financement concernant les gestes de rénovation simples et efficaces».

Recentrer le dispositif sur des rénovations d’ampleur

Le premier axe vise à «fluidifier les dossiers» et à permettre aux Accompagnateurs Rénov «de s’installer en nombre, alors qu’aujourd’hui ils ne sont pas capables de répondre à la demande», a expliqué à l’AFP Olivier Salleron. Le deuxième doit permettre à davantage d’entreprises de s’impliquer dans les travaux de rénovation.

Ce troisième axe concerne notamment les changements de mode de chauffage, tels que le remplacement d’une chaudière à fioul ou à gaz par un poêle à granulés ou une pompe à chaleur, plus efficaces et moins émetteurs de gaz à effet de serre, a-t-on précisé dans l’entourage du ministre. Il permettra également aux propriétaires de logements à étiquette énergétique G, qui ne pourront plus être mis en location à partir du 1er janvier 2025, de commencer à améliorer la performance de leur bien.

L’objectif est de «s’assurer que le parcours de rénovation soit incitatif à des rénovations d’ampleur», mais «qu’il puisse continuer quand il y a des gestes simples et efficaces», a-t-on précisé au ministère. En 2024, le gouvernement a souhaité recentrer MaPrimeRénov’ sur les rénovations «d’ampleur», plus lourdes et coûteuses mais beaucoup plus efficaces, au détriment de la rénovation «par gestes», plus partielle. Ces annonces seront précisées «début mars», indique le ministère.


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