«Sauf surprise», la première baisse de taux de la BCE devrait avoir lieu le 6 juin, estime Villeroy de Galhau

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«Nous sommes en train de gagner la bataille contre l’inflation», s’est félicité le gouverneur de la Banque de France, dans un entretien.

Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau a indiqué au JDD à paraître dimanche que la Banque centrale européenne (BCE) allait, «sauf surprise», décider une baisse de ses taux le 6 juin, estimant que la bataille contre l’inflation était en passe d’être gagnée. «Sauf surprise, nous devrions décider une première baisse lors de notre prochaine réunion du 6 juin», a déclaré François Villeroy de Galhau, qui siège au Conseil des gouverneurs de la BCE.

Le gouverneur de la Banque de France justifie cette approche par «une confiance de plus en plus grande dans la trajectoire de désinflation». L’inflation se rapproche de l’objectif de 2% à moyen terme de la BCE: elle a poursuivi son reflux en mars dans la zone euro, à 2,4% sur un an, selon les derniers chiffres d’Eurostat. En France, l’indice des prix à la consommation a progressé de 2,3% sur un an le mois dernier selon l’Insee, un net ralentissement par rapport à février. «Nous sommes en train de gagner la bataille contre l’inflation», se félicite François Villeroy de Galhau.

Tout en maintenant ses taux d’intérêt à leur plus haut historique, la BCE avait préparé le terrain jeudi à une première baisse dès le mois de juin. Cette baisse «devra être suivie d’autres baisses d’ici à la fin de l’année», estime le gouverneur qui «plaide pour un gradualisme pragmatique – selon les données économiques- et suffisamment agile».

François Villeroy de Galhau est également revenu sur le poids de la dette française, alors que le gouvernement cherche à faire des économies pour limiter le déficit public, attendu désormais à 5,1% du PIB pour 2024. «Le poids des intérêts de la dette que nous devons payer chaque année (…) va augmenter de près de 50 milliards entre 2020 et 2027», note le gouverneur, «c’est autant que nous ne pouvons pas consacrer à nos dépenses d’avenir, comme le climat ou l’éducation». François Villeroy de Galhau a par ailleurs défendu les critères «de bon sens» encadrant le marché français du crédit immobilier, au plus bas depuis près de 10 ans. Une proposition de loi du député Renaissance Lionel Causse visant à réformer le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), qui édicte entre autres des règles encadrant l’octroi de crédit immobilier, sera examinée à l’Assemblée nationale le 29 avril.

Source du contenu: www.lefigaro.fr

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