Véhicules électriques: le ministre chinois du Commerce Wang Wentao en visite en France

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Wang Wentao, le ministre chinois du Commerce, en visite à Paris depuis dimanche, doit rencontrer ce lundi Bruno Le Maire, le ministre français de l’Économie. Au cœur des discussions : les voitures électriques chinoises.

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Plusieurs constructeurs de véhicules électriques chinois sont sous le coup d’une enquête de l’Union européenne (UE), soupçonnés d’avoir profité de subventions qui les rendraient beaucoup plus compétitifs que leurs concurrents européens, ce que conteste Pékin qui, à son tour, accuse l’UE de « protectionnisme ».

C’est avec les patrons des entreprises BYD, Geely et SAIC, visées par l’enquête de Bruxelles, que se déplace le ministre du Commerce. Wang Wentao, qui a rencontré l’Association des constructeurs européens automobiles et le directeur général de Renault, Luca de Meo, ce week-end, entend plaider la cause du secteur et éviter l’augmentation de droits de douane.

Bruno Le Maire, le ministre français de l’Économie, promet d’être ferme sans pour autant fermer la porte à davantage de coopération avec ce « partenaire commercial essentiel de la France » que représente la Chine : « Nous voulons garder des relations commerciales très fortes entre la Chine et la France, et entre la Chine et l’Europe, mais sur la base d’un principe d’équité. »

Enquête visant les importations de cognac

Si Bruno Le Maire se livre à un numéro d’équilibriste, c’est parce que la Chine brandit des mesures de rétorsion si ses voitures électriques venaient à être taxées par l’Union européenne. Pékin a ouvert une enquête anti-subventions visant les importations de cognac. Dans ce contexte, le Bureau international interprofessionnel du cognac a confirmé sa participation à une rencontre avec Wang Wentao lundi, sous l’égide du ministère français de l’Economie, aux côtés de chefs d’entreprises.

Philippe Aiguinier, professeur à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) et spécialiste de l’économie chinoise, indique que le risque serait d’entrer « dans une spirale de mesures et de contre-mesures : nous ne sommes pas dans un jeu de “gentlemen” mais dans un jeu très dur ».

Après sa visite en France, le ministre chinois du Commerce doit ensuite se rendre en Italie pour y rencontrer le ministre des Affaires étrangères. Quant aux tensions commerciales entre Bruxelles et Pékin, elles devraient aussi être au cœur de la visite du président chinois Xi Jinping à Paris, en mai prochain.

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Source du contenu: www.rfi.fr

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