«Banking on Climate Chaos»: toujours plus d’argent pour les énergies fossiles

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Tel est le résultat d’une étude annuelle qui fait référence dans le domaine, « Banking on Climate Chaos » (« miser sur le chaos climatique », en français), qui passe au tamis les financements des grands groupes bancaires dans les projets d’exploitation des énergies fossiles.

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Soixante-sept milliards d’euros ont été accordés par les banques françaises au secteur des énergies fossiles entre 2021 et 2023, totalement à contre-courant des engagements pris par le secteur.

BNP Paribas, le Crédit agricole, la Société générale ou encore la Banque populaire-Caisse d’épargne… autant de groupes qui s’étaient engagés voilà trois ans à respecter l’Accord de Paris, alors que dans les faits, on en est loin.

Lucie Pinson est la directrice de Reclaim Finance, qui publie son rapport « Banking on Climate Change » ce lundi 13 mai. « Des banques françaises ont évolué sur la question du charbon, elles ont drastiquement réduit leur soutien à ce secteur-là », salue-t-elle.

Mais elles continuent de financer très largement le secteur pétrolier et gazier, qui représente vraiment la part du lion des financements des banques françaises aux énergies fossiles et notamment à leur expansion.

Cinquante-sept milliards d’euros entre 2021 et 2023 pour le gaz et le pétrole, et donc 67 milliards, si l’on ajoute le charbon. Principaux destinataires : les grands groupes pétro-gaziers, à savoir TotalEnergies, Shell, Saudi Aramco, des entreprises qui justifient ces besoins de financement par le développement de leurs projets bas-carbone.

Il faut relativiser cet argument. « L’activité du bas-carbone capte entre un quart et 20 % seulement des financements des banques françaises. Lorsqu’on continue de financer ces grandes entreprises, on continue de financer notre dépendance aux énergies fossiles », prévient Mme Pinson.

Point positif cependant, le volume de ces financements a diminué l’an dernier. Mais ça ne relève pas d’une stratégie délibérée, les grands groupes pétroliers ont simplement moins eu recours aux marchés financiers pour lever leurs capitaux.

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Source du contenu: www.rfi.fr

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