Poissons, oiseaux ou insectes… Portraits de quelques prédateurs qui usent de la ruse ou de la force pour attraper leurs proies.
Scène de chasse extraordinaire. Nous sommes dans l’Atlantique, au large de la Norvège. Imaginez non pas un prédateur, mais 2,5 millions ! Des morues ou des cabillauds rassemblés pour la plus grande prédation jamais observée par des scientifiques. Les morues ont repéré leur poisson préféré, des capelans, et ils sont nombreux en cette période de reproduction : 23 millions d’individus massés dans un banc qui s’étire sur des kilomètres.
Se regrouper, c’est une technique de défense partagée par de nombreux animaux grégaires, parce que l’union fait la force. Mais les morues étaient plus fortes et sont quatre fois plus grosses. Bilan : plus de 10 millions de poissons engloutis en quelques heures.
Nous voilà à présent en Australie. Un incendie fait rage. Des rapaces – milans et faucons – ont repéré la fumée, et c’est par centaines qu’ils arrivent au-dessus du feu pour se saisir de branches enflammées qu’ils relâchent dans des zones encore épargnées par l’incendie, pour obliger leurs proies à sortir du bois. Le repas est servi bien chaud.
Coup de boule
On retourne au fond de l’eau, où se promène un crustacé qui ressemble à une crevette, aux couleurs incroyables comme le vert, le rouge, le bleu… C’est la squille, sans doute le prédateur le plus terrible des océans, grâce à la force de ses pattes et leur rapidité. Elle frappe en un millième de seconde, à la vitesse de 100 km/h – c’est imparable, c’est le record chez les animaux. Et elle frappe d’une force inouïe : 1 500 newtons. Un coup de poing dans l’eau.
L’orque, elle, préfère, pour assommer ses proies, à coups de boule ou coups de queue qui les catapultent en l’air. Une araignée, en Australie, s’est inventée une arme : une boule de glu qu’elle sécrète, pendue à un fil, au bout d’une patte, et qu’elle lance sur la proie, engluée.
Mais le prédateur le plus efficace du monde animal est au-dessus de tout soupçon : la libellule, si gracieuse. Elle affiche 97% de réussite, grâce à une vision à 360 degrés et des ailes si performantes qu’elle peut même faire marche arrière.
Qu’est-ce qu’un OFNI ?
À ne pas confondre avec un OVNI, dans le ciel, un OFNI est un objet flottant non identifié, que les bateaux peuvent heurter en mer : des conteneurs, des bouts de bois, mais le plus souvent des baleines ou des dauphins… La direction du Vendée Globe, la course à la voile autour du monde qui s’élance aujourd’hui, a donc décidé pour la première fois d’interdire deux zones de navigation dans l’Atlantique, dans les Açores, sur la route migratoire des cétacés, et autour du Cap-Vert, où se reproduisent, en ce moment, les baleines à bosse. Un skipper raconte avoir tué une baleine alors qu’elle était en train de dormir. Mais au-delà des bateaux de course, qui filent de plus en plus vite, les navires qui sillonnent les océans tueraient par an 20 000 baleines. Une hécatombe bien supérieure à la chasse à la baleine, qui représente, chaque jour, 55 victimes d’accidents de la mer.
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