Nous sommes à Dammam en Arabie Saoudite, un immeuble s’effondre dans des circonstances totalement inexplicables. Le ciment s’est progressivement transformé en poussière rouge… Un spécialiste se rend sur place pour essayer de comprendre. La réponse est effrayante : c’est la bétonite, un virus qui va se répandre dans le monde entier et qui va détruire toutes les structures en béton de la civilisation industrielle.
Cette fiction de Charles Defontaines publiée en 1988 n’a pas connu un grand succès mais l’idée est vertigineuse. Fermez les yeux et imaginez que toutes les structures construites en béton autour de vous s’écroulent : hôpitaux, ponts, usines, aéroport, immeubles… Ce scénario permet de prendre conscience de la quantité de béton qui nous entoure : 1/3 des bâtiments du monde en contient ! Or pour fabriquer du béton, il faut des quantités astronomiques de granulats, émetrre beaucoup de gaz à effet de serre responsable du changement climatique et entretenir sans relâche les édifices qui se fragilisent avec le temps… Mais peut-on se passer du béton ?
Nélo Magalhaes, post doctorant à l’institut de la transition environnementale pour son ouvrage Accumuler du béton, tracer des routes : une histoire environnementale des grandes infrastructures (La Fabrique Editions)
Alia Bengana, architecte, elle œuvre pour la réintégration des matériaux naturels dans la pratique architecturale contemporaine, pour la bande dessinée Béton, enquête en sables mouvants (Presse de la Cité)
Adrien Tsague ingénieur et Tom Bonhomme architecte. Ils ont lancé il y a deux ans leur entreprise au Cameroun qui s’appelle Brique d’Afrique
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