Alors que 39 départements du sud de la France ont été placés en vigilance orange canicule lundi 29 juillet, le changement climatique affecte de nouveaux pans de la société, notamment les infrastructures. Si la France a jusque-là été plutôt épargnée courant 2024, des vagues chaleurs ont déjà déferlé un peu partout : au Maroc, dans l’ouest américain ou encore une large partie sud et est de l’Europe. Et comme à chaque fois face aux chaleurs extrêmes, les infrastructures sont parfois à la peine, un défi dans un contexte de réchauffement climatique.
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Un pont tournant ne se referme plus à New-York. En Hongrie, les pistes d’un aéroport ont été obligées de fermer. Puis des réseaux électriques peinent à fonctionner normalement. Autant d’exemples de certaines infrastructures, qui ont montré la limite de leurs résistances ces derniers mois face aux fortes chaleurs.
Dans les pays tempérés, 100 % des constructions seraient inadaptées à un climat en surchauffe, estime Maxime Aboukrat, consultant chez Carbone 4 : « Lors du dimensionnement de ces infrastructures, les techniciens sont basés sur les historiques de relevés météorologiques, les vagues de chaleur. Toutes les infrastructures ont été dimensionnées de sorte qu’elles puissent résister à ces températures-là, mais de manière extrêmement ponctuelle. »
Revoir la maintenance des infrastructures existantes
Pour faire face, le consultant chez Carbone 4 conseille de prévoir des alternatives pour rebondir en cas de crise. Et pour éviter la crise, de revoir la maintenance des infrastructures existantes. Certains se préparent : un investisseur du secteur assure prendre en compte l’impact du changement climatique à long terme dans ses décisions, encore faut-il pouvoir l’anticiper.
« Ces infrastructures sont pour la plupart extrêmement critiques, donc il faut maintenir leur niveau d’activité, précise Maxime Aboukrat. Donc ce qu’on recommande, c’est de toujours se baser sur le pire scénario. » Le coût initial de la construction peut être plus élevé, mais sur le long terme, selon un fonds d’investissement, cela coûte moins cher d’anticiper que de réadapter les constructions.
Le réchauffement climatique provoque ou amplifie d’autres phénomènes extrêmes, comme des inondations. Autant de défis pour les infrastructures.
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