À l’appel des trois syndicats agricoles principaux – Coag, Upa et Asaja – ainsi que du syndicat indépendant SOS Rural, des milliers d’agriculteurs bloquent de nombreuses artères du pays. Motifs : les mêmes, ou presque que ceux de leurs coreligionnaires français ou belges. Parmi ceux, un arrêt des négociations avec le Mercosur, et de l’argent de l’État qui compense leurs manques à gagner.
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Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Pas question de bouger d’un centimètre les tracteurs qui bloquent actuellement l’accès à Madrid depuis les autoroutes venant de Saragosse, du Portugal, ou de l’Andalousie. Pas question, jusqu’à ce que le gouvernement ne cède, et accepte une revalorisation des revenus agricoles en modifiant la PAC, la Politique agricole commune.
Cette menace de blocus pèse sur Madrid et aussi sur Barcelone, les grévistes se montrent déterminés et ne bougeront que si on écoute leurs revendications et les requêtes.
Les manifestants se plaignent de la bureaucratie européenne qui fait que l’accès aux aides est trop lent, leurs produits sur le marché ne couvriraient pas le coût de production et, par ailleurs, insistent-ils, il faut en finir avec la concurrence déloyale de pays hors de l’Union européenne, comme le Mexique, l’Inde ou l’Australie, et donc stopper les négociations avec le Mercosur.
Sur le plan agricole, l’Espagne pèse lourd en Europe, après la France. Le pays possède la plus grande surface cultivée, et le secteur primaire représente près de 10% du PIB. Les agriculteurs disent vouloir aller jusqu’au bout et, s’ils ne sont pas entendus, parlent de bloquer les ports de Castellón et de Valence d’ici à la fin du mois.
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