Kenya: la pollution atmosphérique au cœur d’une conférence à Nairobi

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La Conférence 2024 sur le climat et l’air pur s’ouvre ce mercredi 21 février à Nairobi, au Kenya, en marge de la sixième session de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement, qui se tiendra à la fin du mois dans la capitale kényane.

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Pendant trois jours, à partir de mercredi 21 février au Kenya, 86 États et 83 partenaires non étatiques vont élaborer un programme commun « dans des secteurs émetteurs clés comme l’agriculture, les déchets, les combustibles fossiles, l’énergie domestique, les véhicules et moteurs lourds et le refroidissement », indique la Coalition pour le climat et l’air pur (CCAC) sur son site

Le but ? Ralentir la crise climatique, « lutter contre la pauvreté et les inégalités qui mettent en péril les plus vulnérables », et surtout, diminuer la pollution de l’air – la mission principale que s’est fixée la CCAC, depuis sa création en 2012. « L’humanité se heurte aux limites écologiques, déclenchant de multiples crises qui menacent la santé publique, la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance et les écosystèmes qui nous soutiennent », poursuit la CCAC en guise d’introduction à cette rencontre.

Réduire les émissions carbone de 70% d’ici 2030

Mais selon cette dernière, il est désormais possible, grâce à des techniques connues et des technologies existantes, de réduire les émissions de méthane de 40% et celles du carbone de 70%, d’ici 2030. L’engagement mondial pour la baisse des émissions de méthane, pris en 2021, est donc une avancée majeure, à condition qu’elle soit développée à grande échelle.


C’est le message que veut faire passer la coalition lors de cette conférence à Nairobi en rappelant le coût, beaucoup plus important, de l’inaction. Alors qu’elle a estimé ses besoins à 150 millions de dollars pour le développement de ses programmes, il lui manque encore les deux tiers du budget. Quant à la pollution de l’air, elle est de plus en plus préoccupante dans de nombreux pays, et à ce jour, est toujours responsable de plus de sept millions de morts par an, selon l’Organisation mondiale pour la santé.

La coalition a donc prévu, pendant ces trois jours, d’aborder le sujet du financement et des efforts mondiaux à mettre en œuvre, d’organiser des séances techniques pour « présenter les meilleures pratiques à suivre dans les secteurs émetteurs clés », et d’ouvrir le dialogue pour permettre aux différents États d’élaborer des mesures politiques en phase avec les avis scientifiques. 

Le cas de Milan et ses environs, asphyxiés par les particules fines

Des mesures d’urgence dans la capitale lombarde et dans d’autres villes de la plaine du Pô, dans le nord de l’Italie, ont été prises pour lutter contre l’augmentation des particules fines, aggravée par le manque de pluie et de vent, rapporte notre correspondante à Rome, Anne Le Nir.

L’air est devenu irrespirable, en particulier à Milan, où l’agence régionale pour la protection de l’environnement a relevé des niveaux de particules PM10 atteignant 118 microgrammes par mètre cube, soit 50 fois supérieurs au seuil fixé par l’OMS. Les causes profondes sont liées au changement climatique, aux élevages intensifs, aux très nombreux véhicules en circulation et aux chaudière obsolètes. 

Afin de freiner la concentration de particules fines, les autorités ont donc pris des mesures d’urgence pour neuf provinces de la plaine du Pô. Dans les villes de plus de 30 000 habitants, la restriction de la circulation est imposée tous les jours entre 7h30 et 19h30 pour les véhicules les plus polluants. Il est aussi interdit de maintenir des températures supérieures à 19 degrés dans les habitations et les commerces. En outre, le port d’un masque sanitaire est recommandé pour les personnes fragiles, et le sport en plein air est déconseillé. Mais pour réduire la pollution atmosphérique de manière pérenne, encore faudrait-il une vraie volonté politique, soulignent tous les climatologues.

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Source du contenu: www.rfi.fr

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