Une trentaine de ministres de l’Énergie et du Climat sont réunis à Paris mardi 13 et mercredi 14 février au siège de l’Agence internationale de l’énergie. L’organisation fondée en 1974 sur fond de choc pétrolier visait à sa naissance à assurer les approvisionnements de pétrole. Mais un demi-siècle plus tard, sa mission a bien changé. Son nouveau défi : réussir la transition énergétique. Et pour cela, l’AIE qui rassemble 31 États-membres, compte s’agrandir.
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C’est l’une des missions de Fatih Birol, le directeur de l’AIE : donner des clés aux États-membres pour les guider vers la neutralité carbone d’ici 2050. Mais selon lui, une transition énergétique réussie doit rassembler tout le monde. « En 2015, nous avons ouvert nos portes aux pays émergents. Les membres de l’AIE représentaient 40% de la consommation mondiale d’énergie. Aujourd’hui c’est plus du double, 80%. »
La stratégie de l’AIE est donc de continuer à s’agrandir. Ces prochains mois, l’organisation pourrait accueillir la cinquième puissance mondiale : « l’Inde veut devenir un membre à part entière. C’est un moment qui va changer l’architecture de l’organisation. On travaille avec tous les pays associés, en Afrique, en Amérique latine, en Asie pour renforcer nos liens et les accompagner dans leur transition vers des énergies propres. »
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Mais aller vers plus d’énergies propres, cela demande aussi des investissements. Et les États ne doivent pas être seuls à payer, estime la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen. « Le monde doit tripler ses capacités d’énergies renouvelables d’ici à 2030. Des investissements massifs sont nécessaires. Nous devons mobiliser le secteur privé. »
L’AIE a fait ses calculs : l’alternative aux énergies fossiles coûtera cher, les investissements du public et du privé se chiffrent à 4 500 milliards de dollars par an d’ici à 2030.
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