En 2022, les pays du G7 qui regroupe les sept États les plus développés au monde s’engageaient à ne plus financer de projets de développement de combustibles fossiles à l’étranger d’ici à la fin de l’année. Il n’en est rien, révèle ce mardi une étude de l’ONG américaine Oil Change International.
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L’engagement est simple sur le papier. Les pays duG7 se le sont par ailleurs imposé tout seuls il y a deux ans : ne plus financer de projets d’exploitation de combustibles fossiles à l’étranger d’ici à la fin 2022. Et pourtant, un an plus tard, des milliards de dollars ont été engagés dans de tels projets, assure le rapport de l’association Oil Change International.
Certes, depuis cette prise de position, l’investissement dans le charbon a bien diminué, mais les sommes engagées dans le pétrole ou le gaz restent conséquentes.
Les États-Unis, l’Allemagne, l’Italie sont particulièrement pointés du doigt par le document pour avoir injecté des milliards de dollars de financement par an à des projets de combustibles fossiles à l’étranger avant la fin de 2022-2023, selon le rapport. Le Japon, qui, il y a quelques semaines encore, réalisait de tels investissements, est aussi cité. Le Royaume-Uni a, lui, fourni environ 600 millions de dollars par an en moyenne. Et de son côté, le Canada a fourni un peu moins de 11 milliards de dollars par an en moyenne sur la période 2020-22 étudiée.
Les auteurs sont allés plus loin en étendant le champ d’étude à l’ensemble des pays du G20 ainsi qu’aux banques multilatérales de développement sur la période 2020-2022, trois ans durant lesquels plus de 130 milliards d’euros sont concernés. À titre de comparaison, moins de 100 milliards d’euros ont été investis dans des projets d’énergie renouvelable à l’étranger. À elle seule, la Banque mondiale a consacré environ 1,2 milliard de dollars par an aux combustibles fossiles sur une période de trois ans, dont environ les deux tiers sont allés à des projets gaziers.
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