Questions d’environnement – Comment se préparer à l’arrivée d’un ouragan?

Share

La réduction des risques est un élément essentiel pour limiter les pertes de vies humaines et les destructions. Alors que les phénomènes climatiques extrêmes, comme l’ouragan Milton, qui vient de frapper la Floride, vont se multiplier et s’intensifier en raison du réchauffement de la planète provoqué par l’activité humaine, il est urgent de procéder à une surveillance accrue de ces phénomènes.

La première chose à faire, selon les scientifiques, c’est d’éliminer la cause de ces phénomènes extrêmes. Et la cause c’est le réchauffement climatique. Il est donc fondamental de lutter contre les émissions de GES. Ensuite, il faut faire de la surveillance, ce qu’on appelle de la veille cyclonique à l’aide de différents instruments comme des satellites, des bouées océaniques ou des bateaux qui donnent des indications sur l’altitude et la densité des nuages. La prévision cyclonique, permet, elle de mesurer la trajectoire et l’intensité d’un cyclone et donc d’anticiper les risques. « Sur l’anticipation de ces risques, il s’agit d’étudier des projections climatiques selon différents scénarios, pour étudier quels sont les endroits les plus à risque, selon les différents aléas. Et la vulnérabilité, c’est ce qui va donner la gravité. Par exemple, un bâtiment en dur, n’est pas très sensible aux vents violents, par contre, des lignes électriques sont beaucoup plus exposées aux vents violents, notamment à cause des chutes d’arbres et des chutes d’objets. Donc pour se préparer aux conséquences physiques du changement climatique, il faut d’abord savoir sur quels aléas il faut se préparer en priorité, et ensuite  savoir quelles sont les vulnérabilités des éléments absolument stratégiques, comme les lignes électriques ou les lignes ferroviaires », explique Maxime Aboukrat, spécialiste de l’adaptation climatique chez Carbone 4.

Anticiper les risques pour donner l’alerte

Grâce à la prévention qui comprend donc de la surveillance météorologique et de l’anticipation des risques, on va pouvoir donner l’alerte aux habitants et leur indiquer la marche à suivre, comme cela s’est produit en Floride. Et fort de cette culture du risque, les habitants vont pouvoir adopter les bons réflexes. Acheter des vivres, des lampes torches et des piles électriques en cas de coupure de courant. Rester en contact avec les autorités locales, et identifier les voies d’évacuation les plus appropriées puisque généralement un cyclone provoque des inondations. 

À lire aussiÉtats-Unis: le dangereux ouragan Milton touche terre en Floride

Les cyclones et leurs lots de catastrophes 

Des phénomènes maritimes sont générés par les vents violents. On parle de houle longue, qui arrive généralement 72h avant le cyclone. Le niveau de la mer augmente, c’est la marée des tempêtes. Tous ces phénomènes doivent être pris en compte en amont et sur le long terme, notamment lors de la construction des habitations. Éviter de construire en bordure de littoral ou dans une zone à risque de glissement de terrain. Et quand on le peut construire selon les normes paracycloniques. Face à la violence et à la récurrence de ces phénomènes climatiques extrêmes, il n’y a pas de solution miracle mais des outils qui permettent d’éviter des drames humains. 

À lire aussiÉtats-Unis: l’ouragan Milton traverse la Floride, trois millions de foyers sont sans électricité

Source du contenu: www.rfi.fr

Dernières nouvelles

Dernières nouvelles