Neuf mineurs sont toujours piégés depuis mardi 13 février sous un amas de terre provenant d’une mine d’or de l’est de la Turquie. Les recherches se poursuivent, mais au-delà de ce drame humain, des ONG ont demandé, mercredi, la fermeture de la mine qui pourrait être à l’origine d’une pollution majeure de l’Euphrate, le grand fleuve qui traverse la Turquie, la Syrie et l’Irak.
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Une butte formée par un empilement de terre retirée de la mine a dévalé mardi 13 février comme une coulée de lave dans une vallée du secteur, couvrant une large superficie et laissant neuf mineurs piégés. Alors que l’espoir de retrouver vivants ces mineurs enfouis s’amenuise, des voix s’élèvent pour réclamer la fermeture de la mine d’or d’Iliç : « Non seulement notre nature et nos ressources sont massacrées, mais nos vies aussi », a déclaré mercredi l’Union des chambres des architectes et ingénieurs de Turquie.
« Des millions de tonnes de déchets toxiques s’écoulent vers l’Euphrate. Fermez la mine », s’est alarmé, quant à elle, la Plateforme de l’environnement et de la nature d’Iliç. Une crainte partagée par les experts turcs. Selon eux, la terre pourrait contenir d’importante quantité de cyanure, un composé chimique couramment utilisé pour extraire l’or, mais extrêmement toxique par inhalation et très inflammable.
Le ministère de l’Environnement a annoncé de nouvelles mesures mercredi pour « empêcher la terre de se déverser dans l’Euphrate » sans rassurer les partisans d’une fermeture de la mine qui craignent une catastrophe écologique majeure. En 2022, cette mine avait déjà fait la Une des journaux après une fuite de cyanure, incitant les autorités à suspendre brièvement ses opérations. Mais son exploitation avait pu reprendre avec le paiement d’une simple amende. « Malgré la fuite de cyanure, le permis de la mine n’a pas été retiré et sa capacité a été accrue. L’entreprise a bénéficié d’une protection judiciaire […]. Tout cela a ouvert la voie au désastre », a fustigé mardi l’Ordre des médecins de Turquie.
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(Et avec AFP)
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