Abus sexuels dans l’Eglise : lors d’une messe à Bruxelles, le pape demande aux évêques de ne rien « couvrir »

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« Je demande aux évêques de ne pas couvrir les abus » et « de condamner les agresseurs et de les aider à guérir de cette maladie », a lancé le pape François dimanche 29 septembre lors d’une grande messe au stade national de Bruxelles, au terme d’une visite qui a mis en évidence l’écart grandissant entre une partie des catholiques belges et Rome, en particulier sur la place des femmes dans l’Eglise.

« Le mal ne peut pas être caché, le mal doit être révélé au grand jour, qu’il soit connu… que l’agresseur soit jugé, qu’il soit laïc ou évêque », a-t-il ajouté, des propos accueillis par trois salves d’applaudissements dans les tribunes.

« Je pense aux histoires de nombreux jeunes que j’ai rencontrés » a lancé le pape dans son homélie, affirmant avoir « entendu les souffrances » des dix-sept victimes de violences sexuelles qu’il a rencontrées vendredi sur fond de fortes attentes. « Il n’y a pas de place pour les abus » a-t-il renchéri.

Au cours de sa visite de trois jours, la première d’un pape en Belgique depuis Jean-Paul II en 1995, François a par ailleurs été interpellé à propos de l’accueil des personnes LGBT + ou encore de la place des femmes dans l’Eglise, autant de thèmes qui ont mis en lumière les fortes attentes des catholiques belges face à une doctrine jugée par certains trop passéiste.

Samedi, sa réponse sur la place des femmes a parfois suscité déception et incompréhension au sein de l’Université catholique de Louvain, qui a fustigé dans un communiqué « une position réductrice ».

« Je ne comprends pas pourquoi les femmes ne pourraient pas devenir prêtres. C’est quelque chose qui a été instauré parce que c’était ancré dans la société, à ce moment-là, mais maintenant, on a évolué », a confié à l’Agence France-Presse Alice Vanwijnsberghe, étudiante de 18 ans originaire de Leuven, venue à la messe après avoir assisté à un festival avec 6 000 jeunes catholiques.

Elle reconnaît toutefois que le sujet est « délicat et compliqué », « parce que souvent, ça peut aussi créer un schisme dans l’Eglise ». Le pape doit quitter Bruxelles à la mi-journée et donner sa traditionnelle conférence de presse à bord de l’avion le ramenant à Rome, où il est attendu vers 15 heures.

Le Monde avec AFP

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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