DÉCRYPTAGE – L’opposant politique est mort vendredi dans une prison de l’Arctique, où il purgeait une peine de 19 ans de prison. Ses proches accusent les autorités russes de retenir son corps pour masquer des preuves, ce que ces dernières réfutent.
Cinq jours après le décès soudain d’Alexeï Navalny dans l’une des prisons les plus reculées de Russie, les supputations vont bon train. L’homme de 47 ans purgeait depuis trois ans une peine de 19 ans pour divers chefs d’accusation, notamment fraude, incitation à l’«extrémisme» et « réhabilitation de l’idéologie nazie ». Sa compagne, Ioulia Navalnaïa, tout comme de nombreux dirigeants occidentaux, ont unanimement désigné les autorités russes comme responsables de cette mort. «Il y a trois jours, Vladimir Poutine a tué mon mari, Alexeï Navalny. Poutine a tué le père de mes enfants (…) », a accusé la veuve du prisonnier.
À un mois de l’élection présidentielle russe, cette affaire est embarrassante pour Moscou. Mardi, le Kremlin est enfin sorti de son silence. Son porte-parole, Dmitri Peskov a rejeté ces accusations, les qualifiant de « grossières et infondées ». Alors que le bureau central du Service pénitentiaire fédéral russe a annoncé qu’une équipe de médecins a été envoyée…
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