La crise diplomatique provoquée par les déclarations du président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, comparant la guerre à Gaza à la Shoah, s’est envenimée, lundi 19 février : Lula est désormais « persona non grata » en Israël, tandis que l’ambassadeur israélien a été convoqué par le gouvernement de Brasilia.
« Ce qui se passe dans la bande de Gaza n’est pas une guerre, c’est un génocide », avait déclaré Lula à la presse depuis un sommet à Addis Abeba, en Ethiopie, dimanche. Il assistait à un sommet de l’Union africaine, dressant une comparaison entre l’offensive israélienne et l’extermination des juifs par les nazis. Des propos « honteux et graves », avait immédiatement dénoncé Benyamin Nétanyahou dimanche.
« J’ai informé le président Lula qu’il est persona non grata en Israël jusqu’à ce qu’il présente des excuses et retire ses propos », a déclaré le ministre israélien des affaires étrangères, Israël Katz lors d’une visite à l’Institut Yad Vashem à Jérusalem, où il avait convoqué l’ambassadeur brésilien en Israël.
« Les propos tenus par le président brésilien, Lula, lorsqu’il a comparé la juste guerre de l’Etat d’Israël contre le Hamas, qui a assassiné et massacré des juifs, à Hitler et aux nazis sont une honte et une attaque antisémite grave contre le peuple juif et l’Etat d’Israël », a ajouté M. Katz lors de cette cérémonie.
Le ministre brésilien des affaires étrangères a répliqué en convoquant lundi l’ambassadeur israélien au Brésil. « Face à la gravité des déclarations de ce matin du gouvernement israélien, le ministre Mauro Vieira (…) a convoqué l’ambassadeur israélien [au Brésil], Daniel Zonshine » à Rio de Janeiro, indique un communiqué du ministère brésilien.
Il a en outre « rappelé pour consultations l’ambassadeur brésilien à Tel-Aviv, Frederico Meyer, qui partira pour le Brésil (mardi) ».
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