Au Brésil, la police fédérale a recommandé, jeudi 21 novembre, d’inculper l’ancien président d’extrême droite Jair Bolsonaro, pour une supposée tentative de coup d’Etat afin d’empêcher le retour au pouvoir de son successeur, Lula, après le scrutin de 2022. Trente-six autres personnes font également l’objet d’une demande d’inculpation dans le cadre de cette enquête, dont le rapport final a été envoyé jeudi à la Cour suprême, a détaillé la police dans un communiqué.
« La police fédérale a conclu jeudi l’enquête sur l’existence d’une organisation criminelle qui a agi de façon coordonnée en 2022, dans la tentative de maintien du président de l’époque au pouvoir », détaille ce communiqué. « Le rapport final a été envoyé à la Cour suprême, avec la demande d’inculpation de 37 personnes pour les crimes d’abolition violente de l’Etat démocratique de droit, coup d’État et organisation criminelle », précise la police fédérale.
Jair Bolsonaro a accusé le juge chargé de l’enquête d’agir en dehors de « la loi ». Le juge Alexandre de Moraes « fait tout ce que ne dit pas la loi », a écrit sur X l’ancien président. Le rapport doit être remis par la Cour suprême au bureau du procureur général, qui devra décider sur cette base s’il y a lieu ou non d’engager des poursuites contre l’ancien chef de l’Etat (2019-2023).
La liste des trente-sept personnes dont les enquêteurs ont recommandé l’inculpation comprend également d’anciens ministres du gouvernement Bolsonaro, dont celui de la défense, Walter Braga Netto, qui était aussi son candidat à la vice-présidence en 2022. Le général Augusto Heleno, ex-ministre du cabinet de sécurité institutionnelle, qui était considéré comme l’éminence grise de l’ex-président, et Alexandre Ramagem, qui était le chef des services de renseignement sous son mandat, ont également été visés.
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