Au Burkina Faso, la dérive autoritaire de la junte

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Le président Ibrahim Traoré dans les rues de Ouagadougou, en octobre 2022.
OLYMPIA DE MAISMONT/AFP

DÉCRYPTAGE – Le président Traoré ne cache pas ses méthodes musclées ni les arrestations d’opposants.

Au téléphone, la voix est hésitante, puis lâche rapidement: «La situation s’améliore nettement. Tout va mieux au Burkina Faso.» Quelques minutes plus tard, ce militant burkinabé s’excuse, sur un autre canal. «Désolé, mais maintenant, parler est dangereux.» Ainsi va la vie au Burkina Faso, qui semble s’enfoncer dans un autoritarisme de plus en plus brusque depuis le putsch du jeune capitaine Ibrahim Traoré, en septembre 2022. Ceux qui oublient la règle du silence ou refusent de plier s’exposent à être arrêtés, de manière plus ou moins légale.

Guy Hervé Kam est la dernière grande voix à avoir été victime du régime. L’avocat et homme politique, figure connue de la lutte pour la démocratie, a disparu le 25 janvier à l’aéroport de Ouagadougou. Selon un communiqué de son mouvement, il a été «enlevé par des hommes en civil et embarqué dans un véhicule banalisé vers une destination inconnue». Le mode opératoire, le plus souvent avec des hommes cagoulés, est bien rodé. Peu auparavant, Daouda Diallo…

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Source du contenu: www.lefigaro.fr

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