DÉCRYPTAGE – Un centre censé comparer les ADN de cadavres anonymes avec ceux de proches de personnes introuvables vient d’être dépouillé de ses salariés.
Mexico
C’était la promesse d’un grand pas en avant: un centre capable de comparer les données ADN des personnes ayant un proche disparu et des 52.000 corps non identifiés. C’était la promesse pour des milliers de familles de faire enfin leur deuil, d’enterrer leur fils, leur fille, leur frère, leur parent disparu. Des anonymes souvent assassinés sauvagement par des membres du crime organisé. Au Mexique, la crise des disparus gangrène la société, tue à petit feu sans que personne ne s’en inquiète.
Or, 40 des 59 salariés du Centre national d’identification humaine ont été licenciés. Le bâtiment, légué en août 2022 par le gouverneur de l’État du Morelos (centre), n’a jamais reçu une machine, ni un équipement d’analyse. «C’est écœurant. Cela fait quatorze ans que je cherche mon fils. Pourquoi nous faire ça? Pourquoi continuer d’accabler les familles?», s’insurge Lourdes Huerta, membre d’un collectif de mères de disparus dans l’État du Nuevo Leon (Nord). Le 11 août 2010, son fils Cristian est…
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