Les prémices d’une réintégration de la région séparatiste de Transnistrie dans le giron moldave se dessinent, sur fond d’incapacité russe à maintenir son réseau clientéliste en Europe de l’Est. Bruxelles a accordé, mardi 4 février, une nouvelle enveloppe financière de 250 millions d’euros pour soutenir la Moldavie, trois jours après que Chisinau a, pour la première fois en trois décennies, livré du gaz à la région séparatiste prorusse de Transnistrie. Faute de gaz russe, cette région comptant 367 000 habitants, subit depuis le 1er janvier des coupures de chauffage, d’eau chaude et d’électricité sans précédent qui paralysent sa fragile économie.
Ancienne république soviétique, la Moldavie fait elle-même face à un grave déficit énergétique. Ce pays, parmi les plus pauvres d’Europe, a pu commencer, samedi 1er février, à transporter du gaz européen vers le territoire séparatiste grâce à une première aide d’urgence de 30 millions d’euros annoncée par Bruxelles le 27 janvier. A Chisinau, le gouvernement proeuropéen a salué « un moment historique » dans un communiqué. La présidente moldave Maia Sandu, au pouvoir depuis 2020, a remercié le « soutien constant de l’UE dans les situations difficiles ».
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