Le milliardaire Elon Musk, nommé par Donald Trump à la tête d’une commission à l’efficacité gouvernementale, a défendu son action, mardi 11 février, depuis la Maison Blanche en affirmant que sans coupes budgétaires les Etats-Unis allaient vers la « faillite ».
« Nous avons un déficit de 2 000 milliards de dollars et si nous ne faisons pas quelque chose sur ce déficit, le pays ira vers la faillite », a déclaré Elon Musk, dans une intervention aux côtés du président républicain, dans le bureau Ovale.
Nommé par le chef de l’Etat à la tête du Department of Government Efficiency (DOGE), le milliardaire Elon Musk, entouré de vingtenaires dévoués, bouleverse depuis quelques semaines l’appareil fédéral au nom d’un meilleur usage des deniers publics. Ses équipes ont eu accès au très sensible système de paiements du ministère de l’économie américain, avant qu’un juge fédéral leur suspende cet accès samedi.
L’opposition démocrate dénonce les actes entrepris par le patron de Tesla et de SpaceX, également propriétaire du réseau social X, qu’elle juge illégaux, car ce dernier ne dispose d’aucun mandat électoral ni d’aucun portefeuille gouvernemental pour cette mission.
« Une réforme d’ampleur »
« Il y a des gens bien qui travaillent dans la bureaucratie fédérale », mais celle-ci ne doit pas être « autonome » et doit « rendre des comptes au peuple », a estimé l’homme le plus riche du monde. « Le peuple a voté pour une réforme du gouvernement d’ampleur. Cela ne fait aucun doute. (…) Le président en a parlé à chaque meeting », a poursuivi Elon Musk. Il a ajouté que lui et ses équipes étaient « le plus transparents possible » sur leurs actions, recensées sur le compte alimenté par DOGE sur X.
Lors de son audition semestrielle mardi devant les sénateurs américains, le président de la banque centrale américaine, Jerome Powell, s’est vu demander si Elon Musk ou certains de ses collaborateurs avaient « tenté d’accéder aux informations et aux systèmes protégés » de la Fed, théoriquement indépendante du gouvernement. « Je ne pense pas », a répondu M. Powell, avant d’assurer qu’il préviendrait les parlementaires si la situation évoluait.
Un peu plus tôt, la sénatrice démocrate Elizabeth Warren avait estimé que le patron de SpaceX et de Tesla était devenu de fait « coprésident » de Donald Trump.
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