Emmanuel Macron, ce président français volubile et impulsif qu’Olaf Scholz peine à comprendre

Correspondant à Berlin

Placé devant l’hypothèse, évoquée le 19 février par Emmanuel Macron, d’envoyer des militaires en Ukraine, Olaf Scholz avait bruyamment répliqué «nein». Mais deux semaines plus tard, lorsque le chef de l’Élysée a exhorté les alliés, notamment allemands, à «ne pas être lâches» face à la menace russe, le chancelier allemand a laissé à son fidèle ministre de la Défense, Boris Pistorius, le soin de répondre. Ce genre de langage «n’aide pas vraiment à résoudre les problèmes», a commenté le très populaire ministre social-démocrate, dont le pays se voit reprocher ses atermoiements.

En quelques semaines, l’inimitié franco-allemande a pris un tour public, désormais concentrée sur la figure des deux hommes qui l’incarnent. Le Spiegel a déploré une «bataille d’ego». Le chef du groupe conservateur majoritaire au Parlement européen, Manfred Weber (CDU, dans l’opposition à Berlin), a fustigé «l’échec des deux principaux dirigeants européens».

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