En Chine, Xi Jinping assoit encore son pouvoir personnel sur le régime communiste

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Le président chinois (ici, lors de l’Assemblée nationale populaire, le 10 mars, à Pékin) remet un net coup de barre à gauche en gravant dans le marbre la suprématie absolue d’un Parti désormais totalement à sa main.
Tingshu Wang/REUTERS

DÉCRYPTAGE – Une réforme constitutionnelle a enterré la direction collective du Parti.

Correspondant en Asie

Dans la Chine de Xi Jinping, même le premier ministre est prié de se taire. Li Qiang a été privé de conférence de presse, lundi 11 mars, à la clôture de l’Assemblée nationale populaire (ANP), la grand-messe annuelle du régime communiste, à Pékin. Pour la première fois depuis plus de trois décennies, le premier ministre ne s’est pas plié à ce rituel très chorégraphié, qui lui offrait une rare opportunité de dévoiler la stratégie gouvernementale pour l’année à venir, et de s’affirmer politiquement.

L’exercice institué en 1988 a été supprimé abruptement, et ne devrait pas avoir lieu les prochaines années, a annoncé le pouvoir à la veille de l’ouverture de la session plénière du Parlement chinois, dans le grand hall du Peuple, la semaine dernière.

Comme un symbole du pouvoir personnel sans partage du président Xi Jinping, encore renforcé lors de cette session, fut enterré pour de bon le «leadership collectif» de ses prédécesseurs pour accoucher d’une «hyperprésidence» aux…

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