En Colombie, les affrontements entre groupes armés font 80 morts et 11 000 déplacés dans la région du Catatumbo

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Une fois encore, ils fuient. En pirogue, à moto, en voiture, en camion, à pied, les habitants de la région colombienne du Catatumbo tentent d’échapper aux menaces et aux balles. Dans cette partie nord-est de la Colombie, à la frontière avec le Venezuela, la guérilla de l’Ejercito de Liberacion Nacional (Armée de libération nationale, ELN) a engagé depuis jeudi 16 janvier une offensive meurtrière pour éliminer son rival local, un groupe dissident de l’ancienne guérilla des Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia (Forces armées révolutionnaires de Colombie, FARC).

Selon les autorités, plus de 80 personnes ont été tuées en quatre jours, essentiellement des civils. Et plus de 11 000 autres ont choisi de partir, dans la panique et sans bagages, pour trouver refuge dans les villes voisines de Tibu, d’Ocaña et de Cucuta, ou même au Venezuela.

« Nous sommes confrontés à l’une des crises humanitaires les plus importantes et les plus graves que le Catatumbo ait jamais connues, si ce n’est la plus importante », a déclaré, lundi 20 janvier, Iris Marin Ortiz, cheffe deDefensoria del Pueblo (l’institution chargée de veiller au respect des droits de l’homme), en précisant que le nombre de personnes qui ont fui pourrait être « beaucoup plus élevé ». Lundi matin, les déplacés continuaient d’arriver dans les précaires points d’accueil mis en place des deux côtés de la frontière.

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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