Vingt-quatre missiles probablement fabriqués en Corée du Nord utilisés en Ukraine depuis la fin du mois de décembre, selon le procureur général
L’armée russe a tiré au moins vingt-quatre missiles balistiques probablement fabriqués en Corée du Nord depuis la fin du mois de décembre, a annoncé vendredi le procureur général d’Ukraine, Andriy Kostin.
« Jusqu’à présent, au moins vingt-quatre missiles balistiques probablement produits en Corée du Nord ont été utilisés lors d’attaques de missiles russes sur le territoire de l’Ukraine. Au total, entre le 30 décembre 2023 et le 7 février 2024, l’ennemi a lancé au moins douze attaques sur sept régions de l’Ukraine avec ce type de missiles. Il s’agit de Zaporijia, de Kiev (trois attaques), de Kharkiv (deux attaques), ainsi que des villes et villages des régions de Kirovohrad, de Poltava, de Donetsk et de Dnipro. Ces attaques ont tué quatorze civils et en ont blessé plus de soixante-dix autres », a-t-il déclaré à la presse, selon des propos rapportés par l’agence Interfax-Ukraine.
L’information sur l’origine des missiles a, selon lui, était confirmée par l’Institut central de recherche sur les armements du ministère de la défense ukrainien et le groupe de travail interagences du bureau du procureur général, qui ont analysé en détail les lieux où ils se sont abattus et leurs débris.
« Ces missiles portent des numéros de marquage et des symboles différents, qui peuvent indiquer leur origine coréenne. De plus, la nature et l’étendue de la destruction (taille du cratère, impact) ainsi que la trajectoire de vol étaient différentes. En d’autres termes, ces missiles ont un diamètre plus important que les modèles similaires d’origine russe et soviétique », a-t-il poursuivi, s’interrogeant sur leur précision.
« Sur les vingt-quatre missiles tirés, nous avons connaissance de deux frappes relativement précises : la raffinerie de pétrole de Krementchouk et la zone technique de l’aérodrome de Kanatove. Les autres missiles ont soit explosé en plein vol, soit touché des zones résidentielles de Kharkiv », a précisé le procureur, ajoutant que leur portée est de l’ordre de 650 kilomètres.
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