Un volcan est entré en éruption dans la nuit de mercredi à jeudi sur la péninsule de Reykjanes dans le sud-ouest de l’Islande, la septième depuis décembre dernier, ont annoncé les services météorologiques.
« Une éruption a débuté à Sundhnukagigar, près de Stora Skogfell à 23 h 14 GMT » soit 00 h 14 heure de Paris mercredi 20 novembre, a fait savoir le Bureau météorologique islandais (IMO). Cette annonce avait été précédée d’un premier message un quart d’heure auparavant qui relevait une « activité sismique accrue » dans cette zone.
Diffusées en direct, des images montrent de la lave rouge orangée jaillissant d’une longue fissure entourée d’une épaisse fumée. « La longueur de la fissure est estimée à 2,5 km et son extrémité sud se trouve à Sylingarfell. Compte tenu de la situation actuelle, cette éruption est plus petite que la précédente » qui a eu lieu fin août, poursuit l’IMO.
Interrogé par la radio publique, Benedikt Ofeigsson, spécialiste des mouvements de déformation de la croûte terrestre à l’Office météorologique d’Islande, a précisé que « le débit [de lave] est d’environ 1 200 à 1 300 mètres cubes par seconde ». « L’éruption nous permet également de voir clairement qu’elle est plus petite. Les effusions sont plus basses et la lave ne s’écoule pas aussi vite [qu’en août]. » Aucune infrastructure n’était pour le moment menacée.
Une ville évacuée
Les coulées de lave ne vont pas en direction de la ville voisine de Grindavik, qui a été évacuée sans difficulté tout comme les hôtels du très touristique Blue Lagoon, dont les bassins étaient fermés au moment du début de l’éruption.
La plupart des 4 000 habitants de Grindavik avaient été évacués il y a un an déjà, peu avant la première éruption volcanique dans la région. Depuis, la quasi-totalité des maisons ont été vendues à l’Etat et tous les résidents en sont partis ou presque. « Une cinquantaine de maisons étaient occupées ces dernières nuits », a déclaré la protection civile. En janvier, lors d’une autre éruption, trois maisons de ce village de pêcheurs avaient été englouties par les flammes.
Il s’agit de la septième éruption dans la région depuis décembre 2023, la dernière datant de fin août, sur cette même péninsule de Reykjanes, où se trouve l’aéroport international de Keflavik, le plus grand d’Islande. Pour le moment, le trafic aérien n’est pas affecté, a précisé son opérateur Isavia. La protection civile a néanmoins déclenché l’état d’urgence pour la région, comme toujours lors d’une d’éruption près d’une zone habitée.
La péninsule de Reykjanes n’avait pas connu d’éruption pendant huit siècles jusqu’en mars 2021. D’autres ont eu lieu en août 2022 ainsi qu’en juillet 2023. Des volcanologues avaient alors prévenu que l’activité volcanique de la région était entrée dans une nouvelle ère.
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L’Islande abrite 33 systèmes volcaniques actifs, plus que dans tout autre pays européen. Elle est située sur la dorsale médio-atlantique, une faille dans le plancher océanique qui sépare les plaques tectoniques eurasienne et nord-américaine et provoque séismes et éruptions.
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