Durant les treize dernières années de guerre civile en Syrie, 35 000 familles ont rempli auprès du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) un formulaire de recherche pour des proches disparus. « Ce n’est qu’une partie du bien plus grand nombre de personnes qui ont certainement perdu un proche, estime Stephan Sakalian, le chef de délégation du CICR en Syrie. Pour résoudre tous ces cas et tous ceux qui vont venir, il va falloir des années et peut-être même plusieurs décennies. Ce travail va nécessiter un vrai plan et, si possible, une coordination, par les nouvelles autorités, des organisations comme le CICR, qui sont à disposition, ainsi que de la ténacité. »
Avec la chute du dictateur syrien Bachar Al-Assad, le 8 décembre, la « machine à tuer » du régime, dont les branches de sécurité pourraient être responsables de la mort de plusieurs centaines de milliers de Syriens, se dévoile. Un enfer carcéral dont l’ancien régime n’avait pas donné accès au CICR, à la différence des prisons centrales, placées sous l’autorité du ministère de l’intérieur.
Des dizaines de fosses communes
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