RÉCIT – La question hautement sensible et controversée de la responsabilité de la France dans le génocide est au cœur la relation entre Paris et Kigali.
C’est l’histoire d’une relation gangrenée par une bataille mémorielle. Voilà trois décennies que la question des éventuelles responsabilités françaises dans le génocide de 800.000 Tutsis au Rwanda empoisonne la relation entre Paris à Kigali. Dernier épisode en date, le couac de communication de l’Élysée à l’occasion du 30e anniversaire des massacres commémoré au Rwanda.
Le nouveau pas dans la repentance, que la présidence de la République avait annoncé trois jours plus tôt, n’a finalement pas été franchi par Emmanuel Macron. Erreur de communication ou reculade, la séquence a déçu côté rwandais. Car Paul Kagame, l’homme fort du pays depuis 1994, reproche régulièrement à la France de ne pas vouloir reconnaître son rôle dans les massacres. Un sujet devenu hautement sensible dans l’Hexagone.
Après le génocide, Kagame est à la tête d’un pays exsangue et dévasté. Pourtant, la France n’invite pas Kigali au sommet franco-africain de Biarritz de novembre 1994. La brouille viendra surtout du discours…
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