En visite à Paris, pour la troisième fois, et à Berlin, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, rencontrera son homologue français, Emmanuel Macron, vendredi. Les deux chefs d’Etat vont signer à l’Elysée un accord de sécurité bilatéral, a annoncé jeudi 15 février la présidence française.
Les deux dirigeants auront notamment « l’occasion de discuter de la situation sur le front, des besoins de l’Ukraine sur les plans militaire, économique et humanitaire ainsi que des négociations d’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, auxquelles la France apporte tout son soutien », précise l’Elysée.
« Alors que la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine entrera dans sa troisième année » le 24 février, la France réaffirme ainsi sa « détermination à continuer d’apporter, dans la durée et avec l’ensemble de ses partenaires, un soutien indéfectible à l’Ukraine et au peuple ukrainien », souligne l’Elysée.
Emmanuel Macron avait affirmé mi-janvier lors d’une conférence de presse qu’il se rendrait « en février » en Ukraine. Interrogé, son entourage a assuré qu’il se rendrait bien en Ukraine prochainement, sans plus de précisions.
Formation de soldats et octroi d’équipements
Dans le cadre de l’accord de sécurité, qui « fait suite aux engagements qui avaient été pris en format G7 en marge du sommet de l’OTAN à Vilnius en juillet 2023 », a rappelé l’Elysée, trois engagements peuvent être pris. Ils peuvent porter sur l’octroi d’équipements militaires modernes, interopérables avec ceux de l’OTAN, la formation de soldats ukrainiens ou le renforcement de l’industrie de défense ukrainienne.
Les pays du G7 s’étaient engagés à apporter un soutien militaire à l’Ukraine, « sur le long terme » afin de l’aider à combattre l’actuelle offensive russe mais aussi dissuader Moscou de toute attaque future contre sa voisine.
Le Royaume-Uni a été le premier pays à conclure un tel accord lors d’une visite du premier ministre, Rishi Sunak, à Kiev le 12 janvier. Les pays de l’Union européenne n’avaient jusqu’ici pas franchi le pas.
Poursuite des négociations
L’Ukraine poursuit des négociations avec une série d’autres Etats, de l’Italie aux Etats-Unis. D’autres pays se sont également joints à l’initiative du G7, de la Pologne à la Scandinavie. Autant de soutiens très malvenus pour le Kremlin qui avait déjà jugé en juillet que de telles garanties porteraient « atteinte à la sécurité de la Russie ».
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La situation est difficile actuellement sur le terrain pour les Ukrainiens qui manquent d’hommes et d’armes, alors qu’une nouvelle enveloppe d’aide américaine est bloquée au Congrès.
Source du contenu: www.lemonde.fr