REPORTAGE – Barrages, pneus incendiés, jets de pierre… Dans les ruelles ensablées de Ziguinchor, les habitants retiennent leur souffle.
Envoyée spéciale à Ziguinchor
Aux abords de la gare maritime de Ziguinchor, les noix de coco attendent un bateau qui ne viendra pas. L’imposant portail noir, que passagers et marchandises traversaient avant d’embarquer pour Dakar, est fermé depuis huit mois. Derrière les grilles, un des poumons économiques de la région de Casamance est à l’arrêt.
Seul le drapeau sénégalais s’agite frénétiquement dans le vent. Et pour Thierno Diallo, qui exporte des fruits vers la capitale, les temps sont durs. Obligé de passer par la voie terrestre, il paie aujourd’hui trois fois le prix d’antan pour transporter ses produits. Mais pour le jeune Sénégalais, pas question de se décourager. «J’ai une famille à nourrir. Nous ne pouvons pas nous croiser les bras sans rien faire ou commettre des agressions», assène fièrement le commerçant, vêtu d’un maillot du Sénégal.
Un avenir meilleur
Fiers, les Casamançais disent l’être pour de nombreuses raisons. Leur résilience, leur richesse culturelle, leur sens de l’accueil et les paysages…
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