Le Moyen-Orient face au prochain retour de Donald Trump à la Maison Blanche

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S’il est un dirigeant qui attendait, avec impatience, de pouvoir féliciter Donald Trump pour sa réélection, c’est le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Certes, leurs rapports, à la fin du premier mandat de l’ex-président, avaient un peu tourné à l’aigre. Donald Trump n’avait pas apprécié que le chef du gouvernement de l’Etat hébreu félicite, très vite, son adversaire, Joe Biden, lors de sa défaite en 2020, considérant qu’il s’agissait là d’une trahison.

Cette fois, Benyamin Nétanyahou s’est empressé d’applaudir le « plus grand retour de l’histoire », avant même que les résultats complets de l’élection du 5 novembre 2024 ne soient connus, tandis que son tout nouveau ministre de la défense, Israel Katz, nommé la veille au soir, s’enthousiasmait à la perspective que sa « victoire historique » constitue une occasion pour « défaire l’“axe du mal” dirigé par l’Iran ».

Au Moyen-Orient, l’un des principaux dossiers sur lesquels la future administration Trump devra se positionner est la guerre à Gaza, qui a fait plus de 43 000 morts. Selon les médias israéliens, Donald Trump aurait demandé à Benyamin Nétanyahou, lors du voyage de celui-ci aux Etats-Unis, en juillet, de mettre fin aux hostilités « avant qu’il ne revienne aux affaires », en janvier 2025. La formulation ne constitue pas un programme, mais dessine plutôt, en creux, une forme de blanc-seing donné au premier ministre israélien, du moins pour les deux prochains mois.

En public, le candidat républicain a appelé l’Etat hébreu à « mettre fin au problème » dans l’enclave palestinienne ravagée par l’armée israélienne, tout en accusant Joe Biden et l’administration démocrate d’essayer de « retenir » Benyamin Nétanyahou. Une manière de suggérer que le premier ministre aurait les coudées plus franches avec lui à la Maison Blanche, même s’il a parallèlement appelé Israël à « arrêter de tuer des gens » à Gaza, pour des raisons de réputation internationale. Lorsqu’il lui a été demandé, lors du premier débat présidentiel, s’il soutiendrait la création d’un Etat palestinien, Donald Trump a répondu : « Il faudra que je voie. »

« Grand soulagement » pour les Etats du Golfe

La feuille de route pour une solution à deux Etats, que Donald Trump avait présentée en 2020, avait été rejetée par les Palestiniens, parce qu’elle leur octroyait un Etat fantoche, tronçonné par les colonies juives, dont la plupart auraient été légalisées. Lors de son premier mandat, après une brève ouverture en direction des Palestiniens – à la suite de sa rencontre avec le président Mahmoud Abbas, en 2017 –, les politiques du milliardaire républicain ont été outrageusement favorables à Israël.

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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