Le plan Trump pour Gaza, une menace existentielle pour la monarchie jordanienne

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Dans les rues d’Amman, des slogans s’affichent sur des panneaux lumineux : « Non au déplacement », « Non à la réinstallation ». C’est une référence au projet de Donald Trump de vider Gaza de ses habitants et d’obliger l’Egypte et la Jordanie à les accueillir sur leur territoire. La société jordanienne soutient massivement le refus du roi Abdallah II d’un tel transfert forcé de population. Plusieurs déclarations d’appui, venues de la gauche, des islamistes ou de la société civile, ont précédé la visite délicate du monarque à Washington, mardi 11 février. Sa rencontre avec le président américain était attendue avec fébrilité.

Les contorsions devant les caméras d’Abdallah II, soucieux d’éviter une confrontation publique avec le locataire de la Maison Blanche, ont suscité la gêne dans le royaume. « C’était un moment très humiliant. Le roi a fait du mieux qu’il a pu, car il voulait respecter le protocole. Trump, avec son entourage, lui a forcé la main avec cette conférence de presse. Ils savaient que le roi ne pourrait pas le contredire frontalement », analyse Samer (un pseudonyme). Ce quadragénaire, qui travaille dans une ONG, oscille entre la terreur que « le soutien américain à la déportation des Gazaouis et à l’expansion d’Israël déstabilise tout le Proche-Orient », et l’envie de croire que le plan Trump restera lettre morte.

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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