ENQUÊTE – L’enlèvement de masse d’enfants ukrainiens par la Russie a valu à Vladimir Poutine et sa commissaire «aux droits des enfants», Maria Lvova-Belova, une inculpation de la Cour pénale internationale, sous le chef d’accusation de crimes de guerre.
Envoyée spéciale à Riga
«Ils ne m’ont même pas laissé lui dire au revoir», dit Sashko. Son regard clair se perd un instant dans le gris du ciel de la ville de Riga, qui s’offre à lui depuis le sommet de la Bibliothèque nationale lettone, et ses mains se mettent à tourner sans répit l’une sur l’autre. «Je ne sais pas où est ma maman, elle a disparu», insiste-t-il, revenant à ce tournant terrible de mars 2022 où, emmenés dans un camp de filtration de l’armée russe, la mère et le fils ont été brutalement séparés, en violation des lois de la convention de Genève sur le droit de la guerre.
Nous nous rencontrons il y a quelques jours, alors qu’Oleksandr Radchuk, dit «Sashko», 13 ans, est dans la capitale lettone pour participer à une conférence internationale consacrée au dossier douloureux et explosif des enfants déplacés ou transférés de force en Russie et dans les territoires occupés russes. Lors de cet événement coorganisé par les gouvernements letton et ukrainien, Sashko et huit autres compagnons…
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