Le point sur la guerre entre Israël et le Hamas au 18 février : l’hôpital Nasser, deuxième plus grand de la bande de Gaza, « complètement hors service »

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Tandis que les perspectives de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël s’éloignent, l’étau se resserre à l’hôpital Nasser à Khan Younès. Sept malades, dont un enfant, sont morts depuis vendredi à cause de coupures d’électricité. Par ailleurs, la mort de deux hommes en Cisjordanie occupée porte à 397 le nombre de Palestiniens tués dans le territoire par l’armée de l’Etat hébreu ou par des colons depuis le 7 octobre.

A Khan Younès, l’hôpital Nasser est « complètement hors service »

L’hôpital Nasser de Khan Younès, deuxième plus grand établissement hospitalier de la bande de Gaza, est « complètement hors service », a déclaré, dimanche 18 février, le porte-parole du ministère de la santé de Gaza, Ashraf Al-Qudra, à Reuters. « Il n’y a plus que quatre membres du personnel médical qui s’occupent des patients », a-t-il précisé.

« Le complexe médical de Nasser est l’épine dorsale des soins de santé dans le sud de la bande de Gaza. Son arrêt est une condamnation à mort pour des centaines de milliers de Palestiniens déplacés à Khan Younès et Rafah », a-t-il ajouté. Le manque de carburant et les combats autour de l’hôpital sont responsables de cette mise hors service, selon le porte-parole.

A l’hôpital Nasser, sept malades dont un enfant sont morts depuis vendredi à cause de coupures d’électricité, selon le ministère. Les soldats ont pénétré jeudi dans l’hôpital sur la base de renseignements selon lesquels des otages y étaient retenus, a précisé l’armée israélienne en faisant état de l’arrestation de cent personnes et de la découverte d’armes.

Les perspectives de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël s’éloignent

Washington a menacé encore une fois de bloquer un nouveau projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU à l’initiative de l’Algérie, exigeant « un cessez-le-feu humanitaire immédiat qui doit être respecté par toutes les parties ». Alger a demandé la tenue d’un vote mardi.

Des négociations impliquant les médiateurs égyptien, américain et qatari pour obtenir une trêve entre le Hamas et Israël incluant un échange entre otages israéliens et prisonniers palestiniens ont eu lieu ces dernières semaines. Elles n’ont « pas été très prometteuses ces derniers jours », mais « nous ferons de notre mieux pour nous rapprocher » d’un accord, a dit samedi le premier ministre du Qatar, Mohammed Ben Abderrahmane Al Thani à Munich.

Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, a menacé de quitter ces pourparlers si « une aide [humanitaire] n’était pas acheminée dans le nord de Gaza ». Son chef Ismaïl Haniyeh a répété que son mouvement exigeait un cessez-le-feu et le retrait israélien de la bande de Gaza.

En Cisjordanie, deux Palestiniens ont été tués dans un raid israélien

Deux hommes, âgés de 19 et 36 ans, ont été tués par balles à la suite d’un raid de l’armée israélienne dans le camp de Tulkarem, a annoncé le ministère de la santé de l’Autorité palestinienne, au pouvoir en Cisjordanie. Au moins cinq autres personnes ont été blessées lors de cette opération, a de son côté affirmé le Croissant-Rouge palestinien.

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L’armée israélienne a expliqué que ses forces étaient venues arrêter un homme soupçonné d’avoir « participé à des attaques contre les forces israéliennes et des meurtres de personnes soupçonnées de collaborer avec elles à Tulkarem ». « Des terroristes ont ouvert le feu et jeté des explosifs sur les forces israéliennes, qui ont répliqué », tuant le suspect qui était « armé », a-t-elle ajouté, précisant qu’un policier israélien a également été « sévèrement blessé et hospitalisé ».

La mort des deux hommes porte à 397 le nombre de Palestiniens tués en Cisjordanie par l’armée de l’Etat hébreu ou par des colons depuis le 7 octobre.

Le Brésil accuse l’Etat hébreu de commettre un génocide

« Ce qui se passe dans la bande de Gaza n’est pas une guerre, c’est un génocide », a déclaré le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva à la presse depuis Addis-Abeba, en Ethiopie, où il assiste à un sommet de l’Union africaine. « Ce n’est pas une guerre de soldats contre des soldats. C’est une guerre entre une armée hautement préparée et des femmes et des enfants », a ajouté le dirigeant brésilien, vétéran de la gauche.

« Ce qui se passe dans la bande de Gaza avec le peuple palestinien ne s’est produit à aucun autre moment de l’histoire. En fait, cela s’est déjà produit : lorsque Hitler a décidé de tuer les juifs », a-t-il martelé.

Ces propos font partie des commentaires les plus virulents jamais formulés sur le conflit en cours entre Israël et le mouvement islamiste palestinien du Hamas par Lula, éminente voix du Sud global dont le pays assure actuellement la présidence tournante du G20.

Le Monde

Source du contenu: www.lemonde.fr

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