DÉCRYPTAGE – Le SSA s’est doté d’une feuille de route pour renforcer son «identité militaire».
La guerre de haute intensité a surgi dans la vie du médecin en chef Benoît Plaud le 13 novembre 2015. L’hôpital Saint-Louis à Paris, où il opérait en tant que coordinateur du service de réanimation, n’est qu’à quelques pas des terrasses visées par les terroristes ce soir-là. Vingt-trois personnes, dont huit en urgence absolue, sont prises en charge. «Nous avons vu arriver des blessés de guerre alors que l’hôpital n’était pas du tout dans ce schéma de pensée», raconte-t-il, vêtu d’un treillis militaire dans les couloirs de l’école du Val-de-Grâce, où il propose désormais des formations à ses confrères.
Le médecin est réserviste engagé, prêt à diffuser ses compétences. «Mon rôle est de former des personnels à la médecine de l’avant, qui n’est pas toujours connue de la médecine civile. Il s’agit d’une médecine assez rustique, dont l’objectif est d’éviter les morts évitables», poursuit-il. Elle suppose de gérer les ressources en cas d’afflux de blessés, de savoir prioriser les soins, d’appliquer…
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