A l’heure où le président syrien par intérim, Ahmad Al-Charaa, courtise la communauté internationale pour redresser son pays en ruines, l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Geir Pedersen, appuie ses appels à un « soutien international fort » pour accompagner une transition pluraliste. A la veille de la conférence qui réunit à Paris, jeudi 13 février, les partenaires étrangers de la Syrie, l’émissaire onusien dit, au Monde, espérer « un message uni de la communauté internationale qu’il ne peut y avoir un échec de la période transitoire. Si nous réussissons à avoir une unité politique, nous aurons le soutien humanitaire et financier nécessaire ».
Le rôle que les Nations unies joueront dans l’accompagnement de la transition et la coordination de l’aide internationale est pourtant encore sujet à discussion, tant sont nombreux les griefs des Syriens envers l’ONU, accusée de compromissions avec le régime Al-Assad durant les quatorze années de guerre civile. Dans un entretien à la chaîne saoudienne Al-Arabiya, le 30 décembre 2024, Ahmad Al-Charaa avait lui-même pointé l’échec de l’ONU à alléger les souffrances du peuple syrien et à lui offrir une solution politique.
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