REPORTAGE – La fondation du Centre d’éducation citoyenne estime que 170.000 réfugiés ukrainiens en âge d’être scolarisés échappent au système polonais, sur les 304.000 présents dans le pays.
À Varsovie
Il est bientôt 8 heures et demie et ils se pressent, cartable sur le dos, dans le centre commercial encore endormi. Les quelques groupes d’enfants dépassent les rideaux de fer baissés pour gagner le quatrième et dernier étage du bâtiment qui domine l’artère principale de Varsovie. C’est là, entre le cinéma et l’aire de jeu qui sert de cour de récréation aux plus jeunes, que près de 500 élèves et leurs 31 professeurs se retrouvent quotidiennement depuis deux ans pour étudier. Devant la porte de verre de l’établissement, les parents venus accompagner les plus jeunes lancent des «bonne journée, à ce soir» en ukrainien, tandis que leurs enfants saluent la directrice. Pas un mot n’est échangé en polonais.
Natalia Rowycka elle-même serait bien incapable de tenir une conversation dans la langue du pays où elle enseigne. Originaire de Marioupol, où son école a été détruite par les Russes, la professeur de chimie a pris la direction de cet établissement singulier à son arrivée, au printemps…
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