Pour replacer la Chine au cœur du jeu mondial, Pékin s’affiche en médiateur entre Kiev et Moscou

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Le chef du bureau du président ukrainien, Andriy Yermak (à gauche), et Li Hui (au centre), représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires eurasiennes, lors de leur réunion à Kiev, le 7 mars 2024.
PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / HANDOUT HANDOUT/EPA/MAXPPP

DÉCRYPTAGE – Un an après avoir dévoilé un «plan» pour l’Ukraine, accueilli avec scepticisme, la deuxième puissance mondiale est à nouveau à la manœuvre pour se positionner en vue de possibles pourparlers, scrutant l’évolution du rapport de force sur le champ de bataille.

Correspondant en Asie

Xi Jinping a envoyé ses «profondes condoléances» à Vladimir Poutine dès le lendemain de l’attentat terroriste qui a ravagé Moscou, au diapason des chancelleries occidentales. Le président chinois serre les rangs avec son «vieil ami» russe dans la tourmente, mais Pékin se garde de reprendre à son compte les accusations du Kremlin pointant la responsabilité de l’Ukraine dans l’attaque revendiquée par l’organisation État islamique. La presse officielle affiche une grande prudence en relayant également les dénégations fermes de Kiev, sans prendre parti dans la querelle. Une façon de réaffirmer une neutralité de façade, alors que la Chine soigne son profil de potentiel médiateur du conflit russo-ukrainien, s’invitant à la table d’éventuelles négociations de paix.

Un an après avoir dévoilé un «plan» pour l’Ukraine, accueilli avec scepticisme, la deuxième puissance mondiale est à nouveau à la manœuvre pour se positionner en vue de possibles pourparlers, scrutant l’évolution…

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