Dans une récente émission animée par André Bercoff sur Sud Radio, un débat crucial a été mené avec le professeur Christian Perronne, expert renommé en politiques de santé publique et ancien vice-président du groupe d’experts sur la vaccination pour l’Europe à l’OMS. Cette discussion a mis en lumière des préoccupations sérieuses concernant l’avenir de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’impact de ses politiques sur la santé mondiale.
Mainmise des intérêts privés sur l’OMS
Le professeur Perronne a abordé avec inquiétude l’influence croissante des acteurs privés sur l’OMS, en particulier la fondation Bill & Melinda Gates et la fondation GAVI, qui sont devenus des financiers majeurs de l’organisation. Selon lui, cette prise de contrôle pourrait biaiser les priorités de l’OMS, la détournant des besoins des populations pour servir des intérêts commerciaux et privés. Il a détaillé comment ces influences ont modifié la nature des programmes et des initiatives de l’OMS, en soulignant un glissement vers des objectifs qui ne correspondent pas nécessairement à une amélioration de la santé publique mondiale.
Un traité de pandémie aux pouvoirs illimités ?
Une des révélations les plus troublantes discutées lors de l’émission concerne le traité de pandémie proposé, qui était prévu pour un vote lors de l’Assemblée mondiale de la santé de l’OMS. Le professeur Perronne a exprimé des réserves significatives sur le traité, qui, s’il est adopté, conférerait au directeur général de l’OMS des pouvoirs extraordinaires pour déclarer des pandémies et imposer des mesures sanitaires à l’échelle globale. Il a critiqué le manque de contrôle démocratique et de transparence dans ce processus, mettant en garde contre un potentiel abus de pouvoir qui pourrait éroder la souveraineté nationale dans la gestion de la santé publique.
Impact du traité sur la souveraineté et les libertés civiles
Le traité, selon Perronne, pourrait gravement impacter la souveraineté des États membres et les libertés individuelles. Il a discuté de la possibilité que des décisions unilatérales prises par l’OMS puissent outrepasser les législations nationales et imposer des restrictions sans précédent sur les droits et libertés fondamentaux. Cette centralisation du pouvoir serait une dérive dangereuse, loin des principes de coopération et de coordination qui devraient caractériser la gestion des crises sanitaires internationales.
Conséquences pour la gestion des crises sanitaires
La gestion de la pandémie de COVID-19 par l’OMS a déjà soulevé des questions sur son efficacité et sa transparence. Le professeur Perronne a critiqué la réponse de l’organisation à la crise, pointant du doigt des déficiences dans la stratégie de communication et dans la mise en œuvre des mesures. Les modifications proposées par le traité risquent d’exacerber ces problèmes, sapant davantage la confiance du public dans l’OMS comme gardienne de la santé mondiale.
Source du contenu: infodujour.fr