ANALYSE – Le flop spectaculaire d’un tir de missile Trident à capacité nucléaire n’est que le dernier épisode d’une série d’incidents inquiétants pour la marine britannique, censée retrouver un rôle de premier plan depuis le Brexit.
Correspondant à Londres
Ce fut longtemps la « marine des marines », la force navale qui domina le monde. Par ses conquêtes sur toutes les mers du Globe, la Royal Navy avait offert au royaume un empire et un rayonnement planétaire. À l’heure du Brexit et du « Global Britain », où le pays libéré de ses chaînes européennes doit se tourner de nouveau vers le grand large, la marine britannique est censée retrouver un rôle de premier plan. Las, les déboires s’accumulent et le flop spectaculaire d’un missile balistique Trident à capacité nucléaire est un camouflet de plus.
L’échec, le deuxième consécutif, est doublement fâcheux. Il fait douter des capacités de la marine mais aussi de la dissuasion nucléaire britannique. À l’heure où Londres joue des muscles face à la Russie et où la marine chinoise monte sérieusement en puissance, cette faiblesse fait désordre. Même si les autorités britanniques assurent, en substance, que s’ils devaient tirer un missile « pour de vrai », celui-ci…
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