RÉCIT – Sept médecins humanitaires français ont passé deux semaines à l’hôpital européen, au sud de la bande de Gaza, où au moins 300 personnes sont admises par jour. À leur retour, deux d’entre eux témoignent de ce qu’ils y ont vu auprès du Figaro.
Tout au long de sa riche carrière, le professeur Raphaël Pitti a écumé les zones de conflit. Cet ancien médecin militaire a vécu l’enfer de la Yougoslavie, du Liban, de la guerre du Golfe, et plus récemment celui de la Syrie et de l’Ukraine. Mais jamais rien de comparable avec la situation de Gaza. «Habituellement, les civils peuvent fuir les combats. Ici c’est impossible. La population n’a aucun lieu pour se protéger. Des centaines de milliers de personnes errent dans les rues à la recherche d’eau et de nourriture», raconte cet anesthésiste-réanimateur chevronné. Et d’ajouter : «La situation est proche de celle du ghetto de Varsovie », où 380.000 Juifs furent entassés par les Nazis à partir de 1940, dans des conditions de vie inhumaines.
Le 22 janvier, le professeur Pitti a pris la tête d’une vingtaine de médecins humanitaires de l’ONG PalMed (Palestine Medical), partis prêter assistance à leurs confrères palestiniens. L’équipe de bénévoles a officié jusqu’au 6 février à l’hôpital…
Source du contenu: www.lefigaro.fr