RÉCIT – Les acteurs du soulèvement de 2014 sont devenus des piliers de l’armée, de la société civile ou des ministères.
Envoyée spéciale à Kiev
À Kiev, Oleh Radiyutchouk déambule sur les pavés de la place Maïdan qu’il connaît par cœur. Mais il y a une artère où cet activiste ne met plus les pieds: la rue de l’Institut, renommée l’allée des Héros de la Centurie céleste. «Ce serait comme marcher sur les morts», souffle le quadragénaire. Fin février, les passants étaient nombreux à venir déposer des fleurs sur cette rue en pente qui mène à la présidence ukrainienne et rend hommage à la centaine de manifestants morts pendant la révolution de 2014. Il y a dix ans, dans la nuit du 20 au 21 février, le président prorusse Viktor Ianoukovitch fuyait à Moscou, après l’échec d’une opération violente et meurtrière pour reprendre la place. «C’est ici, à Maïdan, que pour la première fois du sang a coulé sur le drapeau européen, que des gens sont morts pour ce drapeau», estime Oleh, ému.
Ce vétéran de la «révolution orange» de 2004, ancien fonctionnaire, travaillait à l’agence pour les investissements étrangers à l’époque…
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