Une fuite informatique inédite lève le voile sur le cyberespionnage chinois

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«Dans les démocraties, des procédures strictes encadrent ces pratiques. Pour ces sociétés, il n’y a aucune limite au vol d’informations et à l’intrusion», estime Julien Provenzano, fondateur d’une agence de cybersécurité à Séoul.
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DÉCRYPTAGE – Elle révèle comment Pékin déploie son offensive cyberplanétaire, en s’appuyant sur des sociétés informatiques discrètes ayant pignon sur rue.

En Chine, même les hackeurs sont gagnés par la morosité, à l’heure du ralentissement de la deuxième économie mondiale. «Avec le Covid, la vie est devenue trop difficile. Beaucoup de collègues réalisent qu’ils ont sacrifié leur jeunesse pour I-Soon, mais ils n’ont pas gagné d’argent et sont devenus vieux», confie, amer, un employé de cette agence de cybersécurité de Shanghaï, qui aurait infiltré quatorze gouvernements, des organisations prodémocratie à Hongkong, de même que l’Otan ou Sciences Po Paris. «Mon salaire n’a pas augmenté depuis trois ans. J’ai aussi envie de partir», répond en chœur un camarade du secteur, désabusé, via la messagerie WeChat.

Cet échange confidentiel datant du 3 mars 2022 est l’une des pépites d’une fuite informatique offrant une plongée rare dans les coulisses des pirates du web à la solde du régime communiste. Et révèle le rapport incestueux entre les organes sécuritaires de Pékin et une myriade d’entreprises informatiques «privées» servant de faux nez aux cyberattaques…

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Source du contenu: www.lefigaro.fr

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