REPORTAGE – Vingt ans après la chute de Saddam Hussein, la capitale irakienne n’a pas achevé la transition espérée. Corruption des élites, affrontements politico-religieux, Bagdad tente de se rebâtir sur les ruines de l’Histoire.
Cet article est issu du Figaro Magazine
Envoyé spécial à Bagdad
La silhouette galbée de la femme, drapée dans une robe orange révélant ses courbes artificiellement généreuses, déambule sur le long tapis rouge déroulé le long de l’avenue séparant les deux arches de la victoire de Bagdad. Formés par deux gigantesques sabres brandis au clair de mains surgissant du sol, ces monuments de l’époque de Saddam Hussein ont été érigés par le dictateur pour marquer la fin de la guerre Iran-Irak de 1980-1988.
En marchant d’un pas assuré, sans escorte, ses jambes fendent l’étoffe et révèlent la chair à nu de sa cuisse, dévoilant un tatouage et laissant deviner l’absence de sous-vêtements. Une tenue dont l’impudeur aurait produit son effet même sous des latitudes plus clémentes et moins pudiques. À Bagdad aussi, même au milieu du gratin de la capitale irakienne rassemblé en smoking et robe de soirée pour la cérémonie des Iraq International Awards – première édition de cet événement s’imaginant comme les…
Source du contenu: www.lefigaro.fr