A Minorque, une villa majeure

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C’est une demeure à l’architecture emblématique de Mahon, capitale de l’île de Minorque, dans les Baléares, avec sa façade crème ornée de portes et de volets à persiennes noirs, et de fenêtres à guillotine héritées de la présence britannique au XVIIIe siècle, comme les bow-windows des maisons voisines. Elle est située le long d’une des plus vieilles rues de la ville qui mène de l’église Santa Maria au Musée de Minorque, dans un ancien cloître franciscain. Cette élégante villa en pierre construite en 1740 par une grande famille de l’île, les Alberti, était devenue une maison d’hôte bohème fréquentée par des artistes dans les années 2000.

Dans le boutique hotel Can Alberti.
Le boutique hotel Can Alberti côté terrasse. Le boutique hotel Can Alberti côté terrasse.

Carole et Olivier Pecoux l’ont acquise en 2016 pour y ouvrir un boutique hotel : le Can Alberti 1740 (can signifie « chez », en minorquin). Ils ont réalisé des travaux de consolidation de la structure et de décoration, tout en gardant les éléments qui donnent tant de charme à l’édifice, comme les tomettes d’origine et le grand escalier en pierre par lequel on accède à la vaste suite Terrasse. Ses murs, peints à la chaux, blancs et terracotta, et son salon au plafond bas s’ouvrant sur un patio privé lui donnent des airs de petite maison indépendante.

Dans la chambre, on découvre quelques pièces d’artisanat minorquin, dont un banc canné et une jetée de lit recouverte de lenguas mallorquinas, ces motifs traditionnels colorés typiques de l’île. Au petit déjeuner, des spécialités locales, telles que les pastissets (sablés parfumés au citron) et la soubressade, sont proposées en plus des fruits et des viennoiseries.

Carrer d’Isabel II, n° 9. A partir de 150 € la nuit en chambre double. hotelcanalberti.com/fr

A 230 mètres : partager des tapas

Le marché aux poissons se trouve dans un grand bâtiment jaune et ocre, derrière des grilles en fer forgé. À côté des grands étals regorgeant de produits de la criée, une ribambelle de stands de tapas et d’autres spécialités ibériques permettent de se réunir en tablées dans la cour, en fin de matinée et en début de soirée, pour partager des pintxos aux anguilles, des brochettes de gambas, du pain à l’ail et à la tomate, de la tortilla ou bien de la paella.

Plaça de España. Ouvert du lundi au samedi de 11 heures à 23 heures

A 300 mètres : savourer une cuisine iodée

Le chef Fabio Tullini et son épouse, Francesca, originaires de Bologne, travaillent les poissons et les fruits de mer pêchés au large de l’île avec insolence. La carte du restaurant El Romero invite à expérimenter des plats aussi surprenants qu’un tartare de gambas au chocolat blanc et à la truffe noire, des calamars confits aux tomates cerises caramélisées aromatisées au basilic, un carpaccio de poissons servi avec un caviar de pomme, du thon sauvage aux fraises ou encore des cannolis à l’encre de seiche farcis à la mousse de morue. Et c’est excellent !

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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