Des parfums vieux beaux

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Les grands classiques de la ­parfumerie nous intriguent, car ils semblent n’avoir pas été soumis aux diktats du marketing et de l’air du temps. Porter un parfum ancien en 2024, c’est comme porter un parfum de niche mais en ajoutant l’authenticité à l’originalité. Encore faut-il privilégier des compositions qui n’ont pas été figées dans une époque du fait, par exemple, du recours à des ingrédients datés.

C’est le cas de Bois des îles (Chanel, 1926), construit autour du santal, une note boisée et lactée très répandue dans la parfumerie actuelle. Le cas aussi de Tabac blond (Caron, 1919), qui pourrait être le parfum unisexe plébiscité de nos jours, avec cette association de cuir doux et de fleurs. De L’Heure bleue (Guerlain, 1912), on retient cette facette amandée (dragée) et vanillée onctueuse proche d’une forme de gourmandise parfaitement moderne.

Quant à Diorissimo (Dior, 1956), il embaume tellement la nature d’avant l’effondrement du vivant qu’il saura parler à n’importe quelle conscience écologique en quête d’optimisme. Rien dans ces ­parfums n’évoque de près ou de loin une parfumerie anachronique et désuète. Bien au contraire, tout respire la qualité des matières et l’audace du propos. De vrais ­parfums de niche bien avant l’heure, en somme.

L’heure bleue, 146 € les 75 ml, Guerlain, guerlain.com ; Tabac blond, 275 € les 50 ml, Caron, parfumscaron.com ; Bois des îles, 230 € les 75 ml, Chanel, chanel.com ; Diorissimo, 118 € les 50 ml, Dior, dior.com

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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