Les nouvelles pierres qui roulent

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Les grands bijoutiers raffolent des quatre pierres dites ­­« précieuses » : le diamant, le rubis, l’émeraude et le saphir. « En France, depuis 2002, il n’existe plus de définition légale concernant l’appellation “pierre précieuse” », rappellent pourtant le minéralogiste François Farges et le gemmologue Olivier Segura dans leur manuel Pierres précieuses (Dunod, 2023). Les maisons de la place Vendôme, pour se déniaiser un peu, élargissent le champ des possibles, voire se lancent dans une surenchère…

Ces derniers temps, c’est à celui qui aura la gemme, non pas la plus rare, mais la plus inattendue. A la foire aux gemmes de Tucson, en Arizona, on vante les grandidierites. Cette année, la metaquartzite, d’un noir profond, a constitué bague ou ­bracelet bombés chez Cartier, quand Louis Vuitton a introduit des pendentifs ou sautoirs en amazonite, une pierre opaque bleu-vert nommée en écho à l’Amazone, le fleuve sud-américain. Depuis 2021, Boucheron vend également une collection façonnée en aquaprase, gemme translucide découverte au Zimbabwe.

Le ­joaillier, qui adore créer des bijoux dans des matières surprenantes (de l’aérogel, encapsulé en pendentif en 2021, du magnésium, ­utilisé sur une broche-nœud en 2023), a été plus loin encore en osant des prototypes avec de la Cofalit. Ce matériau gris, dur et vitrifié, d’ordinaire réservé au remblai autoroutier, s’est retrouvé taillé l’an dernier en broches et bracelets. Et illuminé d’or blanc pavé de diamants, évidemment.

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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